Je suis traumatisée par les accents

En France, je parle français sans accent. Mais dès que je change de continent, tout change. Quand je parle anglais, on entend mon accent français. Quand je parle comorien, on devine mon accent européen.

Et quand je suis en Afrique, je prends inconsciemment un accent africain. Comme un réflexe. Comme un besoin de m’adapter. De me fondre.

Mais pendant longtemps, j’ai cru que ça jouait contre moi. Que l’accent était un filtre. Une faiblesse. Un manque. Parce qu’on m’a appris, subtilement, que « parler avec un accent » c’était « parler mal ». Et donc, être moins crédible.

Mais non. L’accent ne dit rien de la maîtrise. Ni de l’intelligence. Ni de la valeur des idées. Aujourd’hui, je le revendique : Oui, j’ai plusieurs accents. Parce que j’ai plusieurs appartenances. Parce que je suis à la fois d’ici, de là-bas, et en mouvement.

Et si vous avez un accent, ne le cachez pas. Votre voix mérite d’être entendue. Sur cette photo mis en avant, c’est moi qui travaille installée au bord de la mer avec mes nombreux accents.

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Sitti Inspire – Inspirer les leaders. Transformer les équipes.

Sitti ABDALLAH MSHANGAMA, Experte en Stratégie, Leadership & Transformation des Organisations

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