Je veux que mon enfant parte loin pour réussir. Je veux revenir en Afrique pour apporter mon expertise.
Deux phrases qu’on entend souvent. Deux visions qui méritent… d’être questionnées.
D’un côté, on continue de croire que l’excellence se trouve forcément ailleurs. Pourtant, l’Afrique compte des universités d’exception :
- University of Cape Town (Afrique du Sud)
- Ashesi University (Ghana)
- Université Cheikh Anta Diop (Sénégal)
- UM6P (Maroc)
- Addis Ababa University (Éthiopie)
- University of Nairobi (Kenya)
Et surtout, des réussites concrètes en sont issues :
- Ellen Johnson Sirleaf (Libéria), présidente formée localement.
- Ngozi Okonjo-Iweala (Nigéria), aujourd’hui à l’OMC.
- Des milliers d’ingénieurs, médecins, chercheurs… en Afrique et dans le monde.
D’un autre côté, beaucoup dans la diaspora rêvent de « revenir pour aider« , avec des expertises souvent hors-sol. Des connaissances brillantes, mais déconnectées du terrain. Des approches copiées-collées, qui oublient les réalités locales.
Une posture d’apport, alors qu’il faudrait parfois écouter, désapprendre, co-construire. Le continent n’a pas besoin de sauveurs. Il a besoin de partenaires. De gens prêts à comprendre avant de contribuer. De ceux qui reconnaissent que l’excellence existe déjà ici.
Ce n’est pas en fuyant qu’on construit. Ce n’est pas en survolant qu’on transforme. Alors les gens qui viennent pour apporter la lumière et repartir, à part se remplir les poches et avoir un voyage « cool » à raconter n’apportent pas grand chose.
Qu’en pensez-vous ?
J’en profite pour dire bravo aux femmes leaders qui se battent sur le terrain chaque jour pour le développement. Sur cette photo vous avez une brochette de femmes comoriennes qui font bouger les lignes depuis plusieurs années chacune à sa manière.
Sitti Inspire – Inspirer les leaders. Transformer les équipes.
Sitti ABDALLAH MSHANGAMA, Experte en Stratégie, Leadership & Transformation des Organisations