C’était un mardi matin comme les autres, ou du moins, c’est ce que je croyais. En entrant dans notre open space animé, je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer que l’ambiance était un peu différente. Un de mes collaborateurs, Jacques, d’habitude si dynamique et jovial, semblait éteint.
La première alerte est venue lors de notre réunion hebdomadaire. Jacques, habituellement un contributeur clé, restait silencieux, les yeux rivés sur ses notes, sans réellement participer. Lorsqu’il prenait la parole, sa voix manquait de conviction, et ses idées étaient moins structurées qu’à l’accoutumée. Quelque chose n’allait pas.
Plus tard dans la journée, je l’ai observé de loin. Il avait l’air épuisé, comme si le poids du monde reposait sur ses épaules. J’ai remarqué qu’il passait beaucoup de temps à relire ses emails, comme s’il doutait de chaque mot. Lors des pauses, au lieu de rejoindre ses collègues, il restait assis, fixant son écran.
Le lendemain, j’ai pris Jacques à part pour discuter. Nous avons commencé par échanger des banalités, puis je lui ai posé des questions sur sa charge de travail et son bien-être. D’abord réticent, il a finalement confié qu’il se sentait submergé depuis plusieurs semaines. Les projets s’accumulaient, les délais se raccourcissaient, et il avait l’impression de ne plus être à la hauteur.
« Je dors mal », m’a-t-il avoué, « et même quand je dors, je rêve de travail. J’ai perdu l’appétit et je n’arrive plus à me concentrer. Chaque matin, venir ici devient un calvaire. » Ses mots ont résonné en moi. J’avais moi-même vécu des périodes de stress intense, mais jamais à ce point. Il était clair que Jacques était en plein burn-out.
J’ai alors pris des mesures immédiates pour alléger sa charge de travail et réorganiser les priorités de l’équipe. J’ai encouragé Jacques à prendre quelques jours de repos pour se ressourcer. Pendant son absence, nous avons redistribué ses tâches pour éviter qu’il se sente coupable de laisser son équipe en difficulté.
À son retour, il était visiblement plus serein et prêt à reprendre le travail avec une nouvelle perspective. Cette expérience m’a appris l’importance de rester vigilant et de prêter attention aux signaux de détresse chez mes collaborateurs.
Le burn-out n’est pas toujours évident à détecter, mais en tant que manager, il est crucial de créer un environnement où chacun se sent soutenu et entendu. Jacques a retrouvé son énergie et sa créativité, et notre équipe en est ressortie plus forte et plus unie.
En prenant soin de nos collaborateurs et en restant attentif à leurs besoins, nous pouvons non seulement prévenir le burn-out, mais aussi renforcer la résilience et la cohésion de notre équipe.
Tagguez ou partagez ce post à tous les managers de votre communauté.